La grille de Scott
Scott définit deux grands axes permettant d'observer les différentes conceptions de l'organisation :
• l'axe système fermé/système ouvert,
• l'axe système rationnel/système naturel.
Ces quatre figures permettent de placer, dans une perspective historique, les différentes conceptions de l'organisation et du management.
1) Le croisement des axes rationnel/fermé est le point de départ de l'étude de l'organisation. Taylor (O.S.T.) estime qu'il est possible et souhaitable de rationaliser les tâches afin d'obtenir une productivité maximale du travail dans un univers clos et déterminé. Fayol, quant à lui, postule à une organisation générale et universelle des entreprises.
2) Le croisement des axes fermé/naturel correspond, dans l'évolution historique de l'analyse des comportements humains dans les organisations, au courant de pensée dit des relations humaines. L'homme à non seulement un cerveau et des mains pour accomplir des tâches, mais aussi des sentiments qui influencent son comportement dans le travail. Il convient par conséquent de s'attacher à la motivation des hommes à l'intérieur de ce système, considéré comme fermé, qu'est l'entreprise.
3) Le croisement des axes rationnel/ouvert représente le courant de la théorie de la contingence. Ce courant théorique exprime une volonté de rationalisation de l'organisation, afin de permettre aux dirigeants d'entreprises une prise de décision plus pertinente. S'adapter à l'environnement après une étude "scientifique" de ce dernier permet d'appréhender en avenir incertain le potentiel de réactivité de l'organisation. On objectera qu'il évite ainsi les "états d'âmes" des dirigeants et justifie des restructurations radicales.
4) Le croisement des axes ouvert/naturel permet de réintroduire le facteur social, sans toutefois nier l'existence d'une certaine contingence de l'environnement. Mais c'est cette fois la notion de culture d'entreprise qui l'emporte. La recherche de l'adhésion du groupe sur les valeurs de l'entreprise permet la mobilisation de l'ensemble des ressources humaines. On opposera que la dérive inhérente à ce type de management, réside dans sa ressemblance à une religion ou une secte .